L'ASM a vécu cette année, l'une de ses pires saisons depuis une quinzaine d'années. L'occasion de dresser le bilan, joueur par joueur, sur ceux qui se sont illustrés – ou pas – durant ce difficile exercice 2017-2018. Huitième volet : les centres.
Peter Betham
L'une des bonnes surprises de la saison clermontoise. Bien sûr, il a alterné les hauts et les bas durant la saison mais il a tellement joué (27 matches dont 20 en tant que titulaire) qu'il apparaît difficile de lui reprocher certaines baisses de régime physiques. Deuxième joueur le plus utilisé de l'effectif (1.710 minutes), il a joué les pompiers de service au centre (beaucoup) ou sur l'aile (un peu) pour compenser la kyrielle de blessures chez les trois-quarts. Avec efficacité. Offensivement, il s'est avéré être un excellent finisseur. Avec 8 essais inscrits (certains superbes comme ceux marqués à Castres ou à Montpellier), il finit avec le meilleur bilan du club derrière Raka. Impliqué dans tous les matches de Coupe d'Europe, le Samoan inscrit le premier essai auvergnat contre le Raciing, signe de son efficacité. Seul reproche : ses absences défensives (78 % de plaquages réussis).
Sa moyenne (noté à 20 reprises) : 5,03 pour notre rédaction, 5,27 pour les internautes
Peter Betham
Rémi Lamerat
Il avait été l'un des (très) grands artisans du titre de 2017 mais, sans jamais totalement décevoir, il n'est pas parvenu à tenir le même rythme cette saison. Il a pourtant attaqué très fort lors des toutes premières rencontres mais a semblé de moins en moins fringant au fil des rencontres. Peut-être la conséquence de la préparation individualisée que le XV de France imposait à chaque international et dont Lamerat a été l'un des premiers à contester l'efficacité. Un mollet récalcitrant lui fera rater quasiment deux mois de compétition au cœur de l'hiver et l' « affaire » de la fameuse virée nocturne d'Edimbourg, à laquelle il a été associé n'a sans doute pas aidé son moral au printemps. On l'attend de retour en très grande forme à la rentrée.
Sa moyenne (noté à 18 reprises) : 5,38 pour notre rédaction, 5,40 pour les internautes
Rémi Lamerat
Damian Penaud
Encore plus que pour Lamerat, la baisse de régime a été spectaculaire pour la pépite de l'ASM. Grande révélation du rugby français la saison dernière, Penaud n'a pas su ou pu confirmer toutes les attentes placées en lui. S'il a connu des fulgurances à l'image de ses 12 défenseurs battus contre Brive (un record cette saison) ou de sa grosse performance chez les Saracens, il a vécu une année assez compliquée dans l'ensemble, marquée notamment par une tournée de novembre délicate avec les Bleus, et, surtout, une première grosse blessure en décembre. Sa fracture naviculaire privera l'ASM de ses crochets dévastateurs durant quasiment trois mois, de mi-décembre à mi-mars. Bref, une saison compliquée mais qui le fera assurément continuer de gagner en maturité.
Sa moyenne (noté à 13 reprises) : 4,67 pour notre rédaction, 5,05 pour les internautes.
Damian Penaud
Wesley Fofana
Les saisons se suivent et malheureusement se ressemblent pour « Wes », encore trahi par son corps. Commé prévu, il a raté les premiers mois en raison de sa rupture du talon d'Achille contractée la saison dernière, mais il a ensuite enchaîné avec des problèmes aux adducteurs avant le coup de grâce : une opération d'une hernie discale. Résultat ? 18 matches ratés pour blessure cette année. Dommage car il a encore montré en quelques occasions, le joueur d'exception qu'il est quand il est apte physiquement. Il est notamment l'auteur de deux gros matches face aux Saracens (tout particulièrement l'aller à Londres). Alors qu'il rentre dans sa dernière année de contrat avec l'ASM, on ne peut lui souhaiter qu'une chose : qu'il soit enfin épargné par les blessures.
Sa moyenne (noté à 10 reprises) : 5,25 pour notre rédaction, 5,20 pour les internautes
Wesley Fofana et Peter BEtham
Aurélien Rougerie
Tout a été dit ou écrit sur « Roro » qui a donc mis un point final à son immense carrière en mai dernier. Evidemment, sa 19e et dernière saison professionnelle n'est pas sa plus impressionnante sur le plan des statistiques avec seulement 13 matches joués, dont six en tant que titulaire. Mais à l'exception de son premier match à La Rochelle, il a répondu présent à chaque fois qu'on l'a sollicité. Et puis, les statistiques ne montreront jamais l'impact déterminant qu'il a eu dans le vestiaire dans les moments difficiles. Relais du coach, il a joué son rôle de transmission jusqu'au bout. Plus qu'un exemple, une légende. Sa crinière blonde qui dévale les terrains nous manque déjà...
Sa moyenne (noté à 6 reprises) : 6,88 pour notre rédaction (avec un « 10 » pour son dernier match contre Toulouse), 6,54 pour les internautes
Malietoa Hingano
Confrontée à une cascade de blessures au cœur de l'hiver, l'ASM est allée chercher l'Australien en deuxième division japonaise pour parer ses (lignes) arrières. Débarqué début janvier en tant que joueur supplémentaire, le joueur de 25 ans n'a participé qu'à deux rencontres, face à Montpellier puis dans la foulée à Lyon. Cela lui a suffit pour inscrire l'un des essais de l'année (décisif à cet instant du match) face au MHR. Il évoluera la saison prochain au Stade Français.
Sa moyenne (noté à 1 reprise) : 6,5 pour notre rédaction, 6,36 pour les internautes.
Malietoa Hingano
Atila Septar
L'ancien Briviste était de la rencontre inaugurale de la saison à Bordeaux, où il avait disputé les 6 dernières minutes de la rencontre. Cela laissait supposer que l'année à venir serait celle de l'éclosion pour lui. Raté ! Fragile (notamment à la cuisse), et ne donnant pas entière satisfaction au staff auvergnat, il n'effectuera que trois autres petites apparitions durant le reste de la saison, dont une seule et unique titularisation (plutôt correcte) à Montpellier. L'année prochaine, c'est du côté de Pau que Septar tentera de véritablement lancer sa jeune carrière.
Sa moyenne (noté à 1 reprise) : 5,5 pour notre rédaction, 5,43 pour les internautes.