Cyclisme

Vélo, coach, courses... Cinq choses qui ont changé pour Rémi Cavagna depuis son passage de la Soudal à la Movistar

Rémi Cavagna (ici lors de Paris-Nice) doit s'adapter à de nombreux changements depuis son arrivée à la Movistar Team. © A.S.O./Billy Ceusters

Après sept saisons à la Soudal-Quick-Step, Rémi Cavagna a ouvert un nouveau chapitre de sa carrière en rejoignant cet hiver la Movistar Team. Voici au moins cinq choses qui ont changé pour le champion de France du contre-la-montre depuis son arrivée, à 28 ans, dans l'équipe espagnole du World Tour.

1. Il roule avec un nouveau vélo et a dû changer sa position en contre-la-montre

Qui dit nouvelle équipe dit également nouveau matériel et principalement un changement de vélos, mais aussi de casques, selles, dérailleurs, etc. L'équipe Movistar étant équipée par la marque Canyon, Rémi Cavagna a dû changer cet hiver une position sur son vélo de contre-la-montre qui était la même depuis longtemps, chez Soudal, formation fidèle au constructeur californien Specialized.

"Je ne peux pas dire que mon nouveau vélo est mieux ou moins bien. À ce niveau-là, c'est de la très haute performance", précise le Clermontois, qui a eu hâte de prendre en mains sa machine et de la tester à l'entraînement.

Des études posturales ont été réalisées, puis des tests sur route et sur un vélodrome en Espagne. "L'équipe s'est bien investie pour me mettre en de bonnes conditions", souligne l'Auvergnat.

Mais c'est un boulot qui va demander à encore être peaufiné pour trouver le meilleur coefficient de pénétration dans l'air et aussi une position qui n'est pas trop pénible pour les reins.

Après des chronos en demi-teinte, en individuel sur l'UAE Tour et par équipes à Paris-Nice, Rémi Cavagna va devoir peaufiner les réglages de son nouveau matériel et trouver le bon coup de pédales. Photo Marion Boisjot

 

2. Il n'est plus entraîné par Frank Alaphilippe mais par un coach madrilène

C'est une des conséquences de son changement d'équipe à l'intersaison. Rémi Cavagna ne travaille plus avec Franck Alaphilippe, son entraîneur durant les trois dernières saisons, à la Soudal. Il a un nouveau coach : le Madrilène David Barranco avec lequel tout a été mis à plat, durant une première longue entrevue.

Paris-Nice : la Movistar de Cavagna déçoit sur le contre-la-montre par équipes, UAE Team Emirates au-dessus

"David a analysé mes trois dernières années, il a décelé tous mes points forts et faibles, on a pris plusieurs heures pour en discuter ensemble, voir ce que je dois travailler pour davantage performer", explique le champion de France du contre-la-montre.

Et le TGV de Clermont d'ajouter : "Un gros travail d'analyse a été fait. On est parti sur le bon pied. Il ne me donne pas le même genre d'entraînement que Franck, avec qui ça s'était très bien passé. Et j'espère que ce travail va payer vite."

3. Il s'est mis à apprendre l'espagnol pour faciliter son intégration dans sa nouvelle équipe

À la Soudal, le Clermontois s'exprimait la plupart du temps en anglais avec ses coéquipiers. Ce n'est plus le cas, chez Movistar, où staff et coureurs parlent espagnol. Il s'est donc mis à apprendre les bases de la langue de Cervantes "depuis la fin de l'année dernière".

"Je n'avais pas le choix", justifie Cavagna. "Dans l'oreillette, on nous parle en espagnol. C'est important que j'apprenne la langue pour montrer que j'ai envie de m'intégrer, mais aussi pour comprendre les consignes pendant la course."

L'Auvergnat a dû pas mal bucher et continue de le faire. "Je partais de zéro, vu que j'avais fait allemand en 2e langue. C'est un gros challenge, mais j'aime bien. Le soir, je prends toujours 30 minutes pour faire quelques leçons et pouvoir progresser. Je ne parle pas encore couramment, mais je comprends les trois quarts de ce qu'on me dit."

Rémi Cavagna (ici à gauche) roulant en tête du peloton. Une image qu'on verra moins souvent cette saison que les années précédentes, chez Soudal. Photo A.S.O./Billy Ceusters

4. Il a plus de liberté dans le choix de son programme ainsi qu'en course

Confiné souvent à un rôle de remplaçant sur les épreuves françaises du calendrier Word Tour comme Paris-Nice ou le Tour de France, Rémi Cavagna a vu son statut évoluer en rejoignant la Movistar, où son programme de courses a été défini très en amont de la saison.

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"J'ai plus de liberté dans le choix des courses et mon programme est plus ferme également", confirme l'Auvergnat, espérant pouvoir davantage jouer sa carte, tout en sachant qu'il continuera de rouler pour les autres, comme cela lui arrivait très fréquemment, quand il était l'équipier de Remco Evenepoel et de Julian Alaphilippe.

Une nécessaire évolution pour celui qui a remporté l'an passé le Tour de Slovaquie et prouvé qu'il pouvait assumer un rôle de leader sur des courses par étapes sans grand relief, a fortiori quand elles sont dotées d'un contre-la-montre, sa spécialité.

"J'aime toujours rouler pour les mecs, mais je vais pouvoir manœuvrer un peu plus", résume le Clermontois, qui avait été clairement bridé dans ce domaine, notamment sur la Vuelta 2022, passée pour la plupart du temps en tête du peloton, à faire le tempo pour Evenepoel, son leader et vainqueur au général.

5. Il va découvrir quatre classiques Flandriennes dont les Monuments que sont le "Ronde" et Paris-Roubaix

En signant pour trois ans à la Movistar (jusqu'à fin 2026), Cavagna s'est aussi offert la possibilité d'intégrer le groupe (de coureurs) désigné pour les classiques printanières, celles qu'on appelle les Flandriennes et qui se déroulent de mars à avril.

C'était chasse gardée à la Soudal où on le réservait pour les "Ardennaises" (la Flèche Wallonne et "Liège") comme équipier auprès de son compatriote et ami Alaphilippe, un peu après dans la saison. De fait, à 28 ans, le coureur formé à Pro Immo va seulement découvrir deux grands Monuments du cyclisme que sont le Tour des Flandres (31 mars) et Paris-Roubaix (7 avril).

"Ce sont deux des plus belles courses au monde, qui se disputent dans une super ambiance. C'est forcément motivant. Et puis, c'est un rêve de les faire. Je vais y aller pour tâter le terrain. Cela a pesé dans ma décision de changer d'équipe." 

Il devrait aussi s'aligner pour la première fois de sa carrière sur les deux épreuves préparatoires au "Ronde" que sont l'E3 Saxo Classic et À Travers la Flandre, les 22 et 27 mars. 

 

Raphaël Rochette


Vélo, coach, courses... Cinq choses qui ont changé pour Rémi Cavagna depuis son passage de la Soudal à la Movistar Rémi Cavagna (ici à gauche) roulant en tête du peloton. Une image qu'on verra moins souvent cette saison que les années précédentes, chez Soudal. Photo A.S.O./Billy Ceusters Rémi Cavagna (ici à gauche) roulant en tête du peloton. Une image qu'on verra moins souvent cette saison que les années précédentes, chez Soudal. Photo A.S.O./Billy Ceusters
Vélo, coach, courses... Cinq choses qui ont changé pour Rémi Cavagna depuis son passage de la Soudal à la Movistar Après des chronos en demi-teinte, en individuel sur l'UAE Tour et par équipes à Paris-Nice, Rémi Cavagna va devoir peaufiner les réglages de son nouveau matériel et trouver le bon coup de pédales. Photo Marion Boisjot Après des chronos en demi-teinte, en individuel sur l'UAE Tour et par équipes à Paris-Nice, Rémi Cavagna va devoir peaufiner les réglages de son nouveau matériel et trouver le bon coup de pédales. Photo Marion Boisjot

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2 commentaires

Sony63 a posté le 14 mars 2024 à 13h51

C'est un bon gars ,il en veux.... Je lui souhaite le meilleur. Il faut qu'il ce lâche...pas faire du Julian

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gogo a posté le 14 mars 2024 à 07h43

en bon auvergnat bonne saison a lui!

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