Rugby

« Judi », l’enfant de Sarcelles

« Judi », l’enfant de Sarcelles
Judicaël Cancoriet a découvert le rugby par hasard à l'âge de sept ans. © Pierre COUBLE
Pour le troisième ligne de l’ASM, tout a commencé du côté de Sarcelles. Une ville et un club représentant énormément à ses yeux. Une période heureuse où le rugby n’était qu’un jeu partagé avec les copains du quartier.

« Quand  on me dit que je viens de Paris je réponds non. Je suis sarcellois pas parisien. » Lorsque Judicaël Cancoriet évoque son enfance dans la ville du Val d’Oise, impossible de ne pas ressentir la fierté qui l’anime. Un sentiment bercé par un amour inconditionnel pour sa ville. Pour le joueur de l’ASM, Sarcelles correspond au temps de l’innocence, du partage et des copains. Un récit très éloigné des habituels discours sur les banlieues.

« Les dirigeants du club de Sarcelles ont réussi à enlever le contexte négatif que l’on entend sur les banlieues. Quand je me rappelle de cette enfance au rugby, c’était tout sauf ça.   J’habitais juste à côté du stade. On rentrait de l’entraînement avec ma bande d’amis. On marchait à deux à l’heure tellement que l’on avait de blagues à se raconter. On était sur un petit nuage. Nous étions simplement des gamins qui kiffaient ensemble sur le même sport. »

« C’était l’apprentissage, les étoiles dans les yeux. Nous étions fans des mecs de l’équipe première qui nous entraînaient. Que dire de plus... c’était juste beau. »

Judicaël Concoriet (empty)

Le rugby, « Judi » l’a découvert par hasard à l’âge de sept ans. Un jeu qui n’avait pas beaucoup la côte dans le paysage sarcellois. Le football étant bien évidemment le sport roi. « Le foot, j’y jouais dans la cour de récré. Mais je me rendais bien compte que je n’avais pas les bonnes dispositions phyiques. Je n’étais pas vraiment bon. »
Son truc, c’était le rugby. Un proche de la famille Cancoriet a emmené le petit Judicaël découvrir le ballon ovale sur la pelouse du stade Nelson-Mandela. Le coup de foudre fut immédiat. « Je faisais du judo et du karaté. Je suis venu faire un entraînement et je n’ai jamais arrêté depuis. On faisait des jeux de toucher, des éperviers. Mais ce que j’aimais par dessus tout, c’était le fait d’être avec les copains. C’était l’apprentissage, les étoiles dans les yeux. Nous étions fans des mecs de l’équipe première qui nous entraînaient. Que dire de plus... c’était juste beau. »Arrivé en Auvergne en 2015, Judicaël Cancoriet s’est bien adapté à cette vie... « A part pour les “y” dans toutes les phrases... »

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2017, un Brennus symbolique

Beau, car le club du rugby de Sarcelles dépasse largement le cadre sportif. Le terme « associatif » dans tout ce qu’il a de plus noble. Du côté du Val d’Oise, les éducateurs ne sont pas simplement des entraîneurs. Ils possèdent avant tout un rôle social primordial. « Le club de Sarcelles était réputé dans la région. Tous les mardis soir, après l’entraînement, il y avait un repas offert par le club. Pour certains gamins du quartier, ce n’était vraiment pas du luxe. »

La « bande à Judi » a bien grandi depuis. Bien des années plus tard, l’enfant de Sarcelles a eu l’occasion de faire briller tout un club et tout un quartier au Stade de France, situé à seulement quelques kilomètres du « Nelson-Mandela ». Avant de soulever le Brennus en 2017 sur la pelouse dyonisienne, Judicaël Cancoriet a repensé à tous ces joyeux moments de son enfance. Ce soir là, l’Association Amicale et Sportive de Sarcelles était elle aussi un peu championne de France. 

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Arnaud Clergue


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