Top 14 & ProD2

Eric de Cromières, main dans la main avec Jacky Lorenzetti

Eric de Cromières, main dans la main avec Jacky Lorenzetti
Jacky Lorenzetti, président du Racing, et Eric de Cromieres, son homologue de l'ASM. Photo Richard Brunel © Richard BRUNEL
Jeudi, la LNR a dévoilé son plan d’action pour gérer la fin de saison, quand la crise sanitaire sera derrière nous. Trois groupes de travail ont été constitués, avec des représentants des 30 clubs professionnels, répartis après tirage au sort. Clermont et le Racing figurent dans le groupe de la gestion des dispositifs de régulation (JIFF, salary cap…), pas le plus urgent à traiter selon le président de l'ASM, Eric de Cromières.

C’est en Bretagne, où il a choisi de se confiner, que le président clermontois assure les affaires de son club et, surtout, celles liées à l’avenir du Top 14 d’ici l’(éventuelle) fin de saison. Il semblerait qu’il ait trouvé en son homologue du Racing, Jacky Lorenzetti, un allié pour faire passer quelques idées.

Dispositifs de régulation de la LNR... vous n’avez pas hérité du groupe de travail le plus important ?

« Il n’y a pas grand-chose à traiter, c’est ce qu’on s’est dit avec Jacky Lorenzetti. Le thème de notre groupe ? Est-ce que l’on maintient le nombre de JIFF à 16, sachant que certains clubs pourraient être lésés si le championnat était amputé ou même arrêté ? Est-ce qu’il faut baisser le salary cap la saison prochaine pour anticiper les difficultés financières des clubs ? Ce sont surtout des décisions qui peuvent être prises en une semaine fin juin, tout le contraire des deux autres groupes de travail (reprise des compétitions et accompagnement financier). »

Le groupe de travail (*) dans lequel vous êtes n’a pas vraiment d’intérêt alors ?

« C’est surtout, pour moi, que les décisions à prendre sont positionnées dans un autre timing que celles des deux autres groupes. Après, attention : il ne faut pas confondre groupe de travail et groupe de décision. Ce sont les 30 clubs qui vont décider à la fin. On en a parlé avec Lorenzetti, avec qui d’ailleurs on partage quasiment les mêmes solutions, ça nous empêchera pas d’envoyer aux autres groupes nos contributions ».

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Ce plan de crise de la Ligue ne vous va pas donc ?

« Je ne dis pas ça. Je pense surtout que les groupes sont mal constitués. Sur les deux premiers thèmes, j’aurais intégré à la réflexion tous les clubs, mais en scindant le Top 14 et la ProD2, au lieu de les mélanger. Je ne vois pas pourquoi on va faire plancher la ProD2 sur la Coupe d’Europe, il n’y a aucun intérêt ».

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Le 2e groupe, lié aux finances, est sensible également, non ?

« Il est très important. Pour moi, la plupart des clubs de ProD2 ne vont rien perdre, ou peu. Ça concerne des joueurs entre 7 et 10.000 euros, donc des salaires quasiment pris en charge par l’État. En Top 14, on va se faire rembourser 5.000 euros sur des salaires qui peuvent aller à 30, 35.000 euros, ce n’est pas la même chose ».

Quelles sont les éventuelles solutions ?

« Tout dépendra des conditions de la reprise des compétitions. Si on reprend. Est-ce que l’on jouera dans des stades limités à 5.000 spectateurs ? Est-ce que l’on rembourse nos abonnés ? Est-ce que l’on rembourse nos partenaires ? Il y a tellement de questions en suspens ».

Que pensez-vous de l’idée de Philippe Saint-André (qui s’est exprimé dans L’Équipe) de jouer des phases finales à l’ancienne, avec des 8es de finale qui concerneraient tous les clubs du Top 14, du premier (Bordeaux) au dernier (Paris) ?

« C’est n’importe quoi. A la rigueur, des quarts de finale direct pour les huit clubs classés en tête à ce jour ».

Il y a une semaine, vous déclariez que le plus important était de définir le top 6, plus que l’attribution du titre de champion. C’est toujours votre avis ?

« Bien sûr. Si on peut décerner le Brennus, on le fera évidemment. Mais le plus important est d’assurer le bon fonctionnement de la saison prochaine, donc d’établir le classement, le top 6 pour la qualification européenne ».

Êtes-vous également toujours favorable à un décalage des compétitions, s’il n’y a pas le choix, sur le mois de juillet ?

« C’est toujours d’actualité. Si l’on ne peut pas jouer d’ici la fin du mois de mai, il nous reste les trois dates de juin (13, 20, 27) pour les quarts, demies et finale. Et on on a le mois de juillet pour boucler les coupes d’Europe. Car on va tout faire pour que les compétitions européennes aillent aussi au bout ».

Propos recueillis par Christophe Buron

(*) Clubs figurant dans ce 3e groupe : Clermont, Racing, Bayonne, Brive, Perpignan, Biarritz, Angoulême, Béziers, Aurillac, UCPR (syndicat des clubs).


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2 commentaires

philippe b a posté le 21 mars 2020 à 08h33

Bin il se prend pour le président de l’asm. Il est dans son rôle avec ses prises de positions et ses propositions.

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saca a posté le 20 mars 2020 à 21h00

Pour qui il se prend le Président de l'Asm depuis son lieu de confinement en Bretagne ?

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