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En cas de montée, Chamalières devra-t-il renoncer ?

En cas de montée, Chamalières devra-t-il renoncer ?
« Dans l’état actuel des choses, je serai obligé de refuser la montée », indique Didier Chastang, le président du FC Chamalières. © Franck Boileau
Chamalières est plus que jamais en course pour l’accession en National 2. Son président, Didier Chastang, estime cependant que le club devrait refuser la montée car il n’est pas armé financièrement pour jouer à l’échelon supérieur. « Dans l’état actuel », précise-t-il toutefois.

À quatre journées de la fin, Chamalières, facile vainqueur samedi de Chambéry (3-0), occupe toujours la première place avec deux points d’avance sur Rumilly. Sur le terrain, rien n’est encore fait. En coulisses non plus car Didier Chastang, le président du FCC, estime que le club n’aurait pas les moyens financiers d’assumer une accession en N2... si la situation restait en l’état.

 

Président, comment vivez-vous cette fin de saison ?

« C’est très excitant. À quatre journées de la fin, nous sommes en course pour la montée en N2 alors qu’en début d’année, on voulait simplement se maintenir. Nous n’étions vraiment pas programmés pour ça. Mais on s’est pris au jeu. On a fait une première partie de saison surprenante avec une seule défaite et un bon parcours en Coupe de France. Après un début 2019 compliqué en raison des blessures et de petits coups de moins bien sûr le plan psychologique, on s’est bien relancé. La machine à gagner semble repartie. Le tout avec des jeunes de 19­-20 ans et un effectif qui a été renouvelé à 70 % à l’intersaison. »

 

S’il termine premier, le FC Chamalières acceptera-t-il la montée ?

« Sur le plan financier, dans l’état actuel des choses, c’est non. Je serai dans l’obligation de refuser l’accession. Je répète : dans l’état actuel des choses. Le club n’est pas armé financièrement pour aller au-­dessus. Au niveau des infrastructures, il y aurait aussi pas mal de petites choses à régler. »

 

Sur le plan financier, à combien estimez-vous le plancher pour vous présenter en National 2 ?

« Notre budget est, cette année, de 184.000 euros pour faire vivre dix-­neuf équipes. J’estime que pour pouvoir se présenter en N2, il faudrait 350.000 euros, c’est-à-­dire doubler le budget. J’ai rencontré la mairie, il y a un mois environ où j’ai exposé notre projet. Une réunion, organisée à l’initiative des élus de Chamalières, doit avoir lieu dans les prochaines semaines. Y ont été invitées les autres collectivités territoriales, à savoir la Région, le département et Clermont Métropole Auvergne. On en saura aussi un peu plus alors sur le plan strictement sportif. »

 

Ces incertitudes peuvent-elles être préjudiciables pour la fin de la saison ?

« Non. Je ne le pense pas. Le groupe vit une belle aventure humaine. Il est animé par un bel état d’esprit. Il donnera tout pour aller au bout. Ce n’est pas ça qui peut le déstabiliser. Les gars sont focalisés sur le terrain. Ils savent que le club bosse en coulisses. »

 

« Une réunion avec les collectivités prochainement »

 

Et si vous deviez refuser la montée en fin de compte ?

« Ça serait évidemment compliqué à tous les niveaux dans le club. Pour moi aussi naturellement. »

 

Indépendamment d’une éventuelle accession, des travaux sont déjà programmés au stade Claude-Wolff ?

« En effet. On va changer de revêtement cet été au stade Claude-­Wolff qui en avait bien besoin. On aura un terrain synthétique nouvelle génération pour un coût de 550.000 euros. On a fait aussi une demande pour augmenter la capacité d’accueil du stade en installant une main courante. Ce qui nous permettrait d’accueillir des équipes du National au 7e tour de la Coupe de France, ce qui n’était pas possible jusque-­là. Chamalières avait dû jouer deux fois à Cournon. C’est actuellement à l’étude à la mairie. »

 

Didier Cros


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