Ce Creusois fait partie des 10.000 Français sélectionnés pour porter la flamme olympique

« Je ne parlais pas, je me disais que ce n’était pas possible ». Thomas Hamel a envoyé sa candidature « pour rigoler » sans imaginer qu’il pouvait être sélectionné. Ce jeune Creusois de dix-neuf ans, originaire de Gouzon, va donc porter la flamme olympique le 22 mai prochain. Il entend bien représenter son département lors du relais de la flamme qui se déroulera pour lui à Bergerac.

Sélectionné grâce à son poste d'employé et son profil de golfeur

C’est à l’étage du club-house du Golf de la Jonchère à Gouzon, où le sol tartan rappelle l’Écosse, berceau de ce sport, que Thomas Hamel évoque la joie et l’impatience qui l’habitent à l’approche du 22 mai, date de son relais. Aujourd’hui, la flamme olympique arrive en France, à Marseille. De là-bas, elle arpentera la France, fièrement brandie par les 10.000 Français sélectionnés.
Choisi, Thomas l’a donc été grâce à son poste au Carrefour de Gouzon. Il y travaille pour financer ses prochaines études à venir et l’actuelle saison de golf. L’enseigne avait lancé une campagne de recrutement pour devenir porteur de la flamme olympique où un simple QR code et l’envoi d’un CV pouvaient offrir cette opportunité à 25 ses employés.

« Normalement ce n’est pas pour moi, c’est pour les champions olympiques, pas pour un Creusois lambda qui joue au golf », glisse Thomas. Pourtant son parcours sportif semble être ce qui lui a valu d’être sélectionné. Dix ans de golf dans les chevilles et une famille qui s’y est ensuite mise. « J’ai commencé après lui, c’est de sa faute si j’ai mis le pied à l’étier », blague le père de Thomas.

Thomas Hamel et son père Le jeune homme a quant à lui commencé le golf grâce à la classe horaires aménagés du collège de Parsac, avec trois heures par semaine au club de la Jonchère. Au lycée, malgré ses bonnes notes en physique, l’ancien élève de STL (science et technologie de laboratoire) au lycée Jean Favard de Guéret a préféré arrêter les études. Thomas voulait « passer la journée au golf, c’est le but ultime ».

La passerelle sera prête pour que la flamme olympique traverse la Creuse

Passer ses journées sur un terrain de golf

L’argent qu’il met de côté grâce à son travail, c’est pour financer ses prochaines études à Bordeaux ou à Paris, pour « enseigner le golf en tant qu’entraîneur ». Car Thomas se voit déjà sur le green toute la journée.

Pour l’instant, il est bénévole au club, « entraîner les jeunes ça me plaît ». Bientôt, il devrait donc débuter une alternance en tant qu’entraîneur dans le club qui l’a vu évoluer et progresser.
« J’aimerais bien qu’on soit deux, car ça fait plus de dix ans que je suis seul entraîneur ici », confie Guillaume Villard, directeur et entraîneur au club de golf de la Jonchère. 

Thomas Hamel et son coach, Guillaume Villard

« Il a envie de faire le même métier que moi, ça me fait superplaisir ».
D’ailleurs « boudé pendant cent ans aux JO », explique Guillaume Vuillard, le golf est revenu en 2016 dans les épreuves olympiques. En plus de « représenter un bout de la Creuse aux Jeux olympiques », Thomas va aussi représenter un sport victime de ses clichés, et surtout : 

Thomas sera ainsi volontaire pour les épreuves qui se dérouleront au Golf National à Saint-Quentin-en-Yvelines. Il remettra les médailles aux vainqueurs des épreuves avec un « costume sur-mesure ». Là-bas, il espère rencontrer Matthieu Pavon, numéro un français. « Le golf, c’est finalement le métier de mes rêves ».

 

Marie Le Maux