On ne s'ennuie pas sur ce 107e Giro d'Italia. Depuis son grand départ samedi, il se passe toujours quelque chose et cela a encore été le cas ce lundi à Fossano alors que le profil de la 3e étape (166 km), sans vrai relief, promettait une fin d'étape contrôlée par les équipes des sprinteurs et un sprint massif à l'arrivée.
Tim Merlier (Soudal) a eu le dernier mot sur la ligne, en s'imposant d'une demi-roue devant Jonathan Milan (Lidl-Trek). Le sprinteur belge de 31 ans a remporté sa 42e victoire en carrière, sa première sur le Giro. C'était l'un des grands favoris de cette 3e étape, mais ce n'est pourtant pas le scénario classique qui s'est déroulé dans le final où une petite ascension, placée à 4 kilomètres de la ligne, a failli mettre en échec les sprinteurs et leurs équipiers.
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Il a fallu que ces derniers s'emploient vraiment dans les derniers 3.000 mètres pour revenir derrière une échappée royale, composée des deux premiers du classement général. Du maillot rose slovène Tadej Pogacar (UAE) et de son dauphin britannique, Geraint Thomas (Ineos) !
L'un et l'autre ont bondi dans la roue de Mikkel Honoré quand le Danois d'EF Education a changé brutalement de rythme dans la dernière petite bosse du parcours. Les autres n'ont pas pu suivre, encore moins quand "Pogi" a relayé Honoré et appuyé à fond sur les pédales.
Là, le Danois n'a pu trouver son second souffle et a lâché prise. Seul Thomas s'est accroché et les deux hommes ont failli se disputer la victoire à Fossano.
Il a manqué à ce duo d'exception quelques centaines de mètres pour se jouer des sprinteurs sur une étape de plaine.
En raison notamment de la poursuite menée par les Soudal de Merlier, avec aux premières loges Julian Alaphilippe, qui a joué le rôle de l'équipier modèle pour le sprinteur de sa formation. Il s'est mis à son service et a beaucoup travaillé pour que le peloton puisse revenir in extremis sur les deux champions échappés.
Son boulot effectué, "Loulou" s'est relevé et a fini légèrement décramponné du peloton (92e à 19 secondes), où figuraient tous les favoris pour le général, dont le grimpeur auvergnat, Romain Bardet (67e).
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"Dans le final, on était concentré pour le sprint, confirmait l'ancien double champion du monde au micro d'Eurosport. (...) Moi, j'ai essayé de faire ce que j'ai pu (pour aider Merlier). Je suis content pour lui qu'il ait gagné. Cela fait vraiment plaisir."
Au général, Pogacar reste solidement aux commandes, avec désormais 46 secondes d'avance sur Thomas, auquel le Slovène a pris une seconde en le devançant lors d'un sprint bonifications.
Raphaël Rochette
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