Football

"Situation inédite", "pas de hiérarchie" : les premiers mots de Bichard et Gastien, désormais associés sur le banc du Clermont Foot


Vidéo : Grégory Gomez
Au premier jour de son arrivée officielle au Clermont Foot, Sébastien Bichard a pris place sur le bord de la pelouse lors de l'entraînement, ce mardi matin. Celui qui a été nommé lundi "entraîneur principal adjoint" du club a livré ses premiers mots à la presse à la fin de la séance, en compagnie de Pascal Gastien avec qui il travaillera jusqu'en fin de saison. Un duo déjà complice qui se dit déterminé à obtenir le maintien.

Sébastien, vous voilà donc ici à Clermont... 

Sébastien Bichard : "Oui, cela s'est fait d'un commun accord avec les gens en place. Il y avait aussi la volonté de collaborer ensemble. Je remercie aussi le Red Star qui a permis cette possibilité en fin de saison. Et voilà, j'avais une envie de relever le défi, de venir ici et puis de partager le premier entraînement donc on est parti." 

Vous arrivez avec un statut original "d'entraîneur principal adjoint"...

S.B. : "Oui, c'est innovant et quelque chose qui est assez rare. Mais je crois que ce que propose le Clermont Foot depuis plusieurs années est assez rare avec un entraîneur en place depuis longtemps. C'est un honneur de le connaître aussi en dehors du foot et de collaborer avec lui. Mais aujourd'hui, nous, on est focus sur l'objectif. Donc c'est innovant oui, mais l'important c'est qu'on aille chercher ce qu'on a à aller chercher." 

Vous étiez en bord de pelouse ce matin lors de l'entraînement. Quelles étaient vos sensations ?

S.B. : "Ce sont les meilleures. Je crois que c'est là où on est le mieux. D'ailleurs, vous aussi les médias je pense, c'est là où vous êtes le mieux quand vous venez voir les entraînements. Donc voilà, ce sont de super sensations. C'était une reprise et petit à petit on apprendra à se connaitre et on va essayer de gagner du temps aussi, c'est important." 

On vous a déjà senti très impliqué...

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S.B : "Oui parce que je suis passionné, vous allez le découvrir. Il y en a d'autres qui le gardent pour eux mais moi je l'exprime, c'est ma façon d'être." 

Qu'est-ce que qui vous a plu dans le projet du Clermont Foot ?

S.B. : "Déjà, ce que représente Clermont. Moi, je ne suis pas très loin de cette région aussi (il est origine du Berry, Ndlr). Et puis surtout, ce qui me plaît, c'est que j'ai senti une réelle volonté des deux côtés de travailler ensemble, en toute intelligence, en partage et pour moi, ça c'est très important. Ce sont des valeurs et on en a besoin." 

Rigueur, honnêteté, exigence et idées : Sébastien Bichard, le nouveau coach du Clermont Foot, vu par ceux qui l’ont côtoyé

 Lorsque la proposition clermontoise vous est parvenue, ça a été une longue réflexion, sachant que vous étiez engagé avec le Red Star ? 

S.B. : "La longue réflexion dans le football, on n'en a pas, on n'a pas de temps. Donc la réflexion, elle a été simple. J'ai été touché par la volonté que je rejoigne le projet. Donc j'ai décidé assez vite. Tout simplement parce que j'étais persuadé qu'on allait faire quelque chose de bien." 

Quelque chose de bien même si la situation du Clermont Foot est compliquée avec cette dernière place en Ligue 1 ?

S.B. : "Cette situation, vous la connaissez aussi bien que nous. Mais c'est un challenge, ça fait partie de notre métier. Qu'on gagne ou qu'on perde, on est des compétiteurs. Je le redis, c'est un challenge et moi ça ne me fait pas peur, du moment où on croit en quelque chose. On va donner le maximum."

Sébastien Bichard, déjà à l'entraînement au stade Montpied ce mardi matin.

Comment allez-vous vous partager les rôles avec Pascal Gastien ? 

S.B. : "Comme vous le voyez là, je crois : en toute simplicité, en toute honnêteté. On se ressemble beaucoup. J'ai beaucoup de respect pour le coach. On est ensemble, on est dans l'animation ensemble, on est dans le partage. C'est le premier jour mais on est bien."

Vous vous connaissiez d'avant ?

S.B. : "J'ai eu la chance d'être venu il y a trois ans ici en stage personnel. J'ai été accueilli comme rarement j'avais été accueilli ces dernières années. Après, l'important, c'est de se connaître dans le quotidien. Comme dans toute relation, il faut être patient et passer du temps ensemble. C'est ce qu'on fait depuis quelques jours."

Comment avez-vous trouvé les joueurs ?

S.B. : "Déjà, la première des choses, c'est d'apprendre à les connaître. Et qu'eux aussi apprennent à me découvrir. Je ne vais donc pas poser de jugement aujourd'hui. On est dans une reprise, on est focus sur le prochain match avec simplement un groupe qui a envie de jouer au ballon, je pense que vous l'avez vu. On va s'y atteler parce que le projet de jeu de Clermont ne change pas maintenant. Il y a un vrai objectif à aller chercher mais il est connu de tous."  

Pascal, la situation est nouvelle pour vous avec l'arrivée d'un coach à vos côtés...

Pascal Gastien : "Oui, elle est nouvelle, un peu inédite effectivement. J'ai l'habitude, on a monté un centre de formation ici avec les rugbymen et c'était une grande première, je crois. On m'a proposé ce challenge qui m'intéressait. Et même à 60 ans, j'ai envie d'apprendre, de voir de nouvelles choses. Je connaissais Sébastien, on a passé une semaine ensemble déjà. On va travailler dans l'intérêt du club. C'est ce qui m'importe, moi. On a cet objectif de se maintenir cette année. Le week-end dernier n'a pas été bénéfique mais je pense qu'on a encore les moyens de se maintenir. Et je pense que Sébastien, avec un œil un petit peu neuf, va nous aider." 

Il vous ressemble vraiment, comme il le dit ?

P.G : "Oui, je pense. On est des passionnés de jeu, déjà. Il l'a très bien dit, là où on se sent le plus à l'aise, c'est sur le terrain. Je pense qu'on a les mêmes envies avec chacun sa personnalité et avec une réflexion sur le jeu qui est quand même assez proche. On va apprendre à se découvrir même si on n'a pas trop de temps non plus. Cela a commencé tambour battant ce matin. On s'est vu et on a parlé hier aussi et puis, c'est parti."

Clermont Foot : Sébastien Bichard nommé entraîneur principal adjoint (officiel) 

Avez-vous parlé du partage des rôles ? 

P.G. : "Oui, oui oui, mais je pense que il n'y a pas de problème. Nous, on a envie de de collaborer, une nouvelle fois dans l'intérêt du club. Il n'y a aucun problème par rapport à ça."

Il y a une hiérarchie ou pas ?

P.G. : "Non, il n'y aura pas de hiérarchie du type "toi, tu es numéro 1, toi, tu es numéro 2". Je sais que tout le monde aime bien ça mais moi ce n'est pas ça qui m'intéresse. Ce qui m'intéresse c'est qu'on travaille bien pour le club, point final."  

Qui va faire la composition d'équipe pour Metz par exemple ?

P.G. : "Vous auriez pu poser la question bien avant cette semaine. On faisait déjà les compos avec le staff. On continuera à travailler avec le staff, c'est une évidence. On ne va pas se mettre dans un coin. On a besoin de tout le monde. On va discuter comme ça doit se faire." 

Pascal Gastien : "J'aurais pu dire stop"

C'était important pour vous de faire ce passage de relais ?

P.G. : "C'est un peu ça qui me tenait à cœur. J'aurais pu dire stop. L'avenir nous dira si c'était une bonne solution ou pas, mais en tout cas, avant même de commencer, je pense que c'est une bonne solution parce que ça va permettre à Sébastien de connaître un petit peu plus facilement les joueurs. Il va avoir du temps par rapport à l'an prochain. Même si, une nouvelle fois, notre objectif principal, c'est le maintien. Moi, je vais aussi pouvoir l'aider. Vous connaissez l'amour que j'ai pour le club, pour ce qui a été construit ensemble depuis des années. Cela permettra de passer le flambeau tranquillement et puis surtout de l'aider à la fois dans cette mission-là et celle d'après."

Cela vous a-t-il aidé dans votre réflexion, Pascal, de déjà connaître Sébastien ? 

P.G : "Oui, enfin on s'est connu il y a trois ans. Bon, je le connaissais aussi de nom, voire de renom parce que je sais ce qu'il a fait. Je le connaissais aussi parce qu'il a eu un moment donné Elba (Elbasan Rashani, Ndlr) en sélection. Il y a tout un tas de facteurs qui ont fait qu'on se retrouve tous les deux ensemble aujourd'hui." 

Vous avez hâte de découvrir la Ligue 1, Sébastien ?

S.B : "Evidemment, c'est excitant. Mais aujourd'hui, très franchement, je n'y pense pas. Je suis focus sur ce que nous, on peut faire. L'important dans notre relation sera surtout d'être là pour les joueurs, les accompagner, de garder de la confiance dans cette situation-là. Et après, la découverte de la Ligue 1, c'est vraiment secondaire, on n'a pas forcément le temps d'y penser." 

"Il y a un vrai projet qui est installé depuis longtemps et ça, on ne peut pas y déroger" 

Pascal, comment les joueurs ont pris l'arrivée de Sébastien ? 

P.G. : "Ils le savent depuis ce mardi matin donc il faut attendre pour voir. Je pense que eux aussi vont nous scruter, voir comment on va fonctionner. On n'est pas fous, on n'est pas dupes, on sait comment ça se passe dans les groupes avec les joueurs. Mais il n'y aucune raison pour que ça ne se passe pas bien. Tout se passera bien, à coup sûr." 

Pour vous, Sébastien, il y a des leviers à actionner pour cette opération maintien ? Vous savez déjà sur quoi vous allez pouvoir insister ?

S.B. : "Ici, la particularité c'est qu'il y a un vrai projet qui est installé depuis longtemps et ça, on ne peut pas y déroger parce qu'aujourd'hui, autant le recrutement que l'équipe ont été construits pour ça. Je pense que ça, c'est une des forces par rapport à d'autres équipes de Ligue 1. C'est vraiment le fonds de jeu et le projet. Mais l'idée qui est importante dans tout ce qu'on va faire, aujourd'hui, c'est l'intensité. Parce que dans ces moments-là, on est peut-être un petit peu plus fragile. La notion de plaisir est très importante aussi et celle de coopération, faire les choses ensemble, rester unis, ce qui n'est jamais simple. Comme une famille tout simplement, dans les moments où c'est plus compliqué, on doit se rapprocher au lieu de s'écarter les uns des autres. C'est un peu notre leitmotiv et notre mot d'ordre." 


Propos recueillis par Jean-Philippe Béal et Laurent Calmut


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7 commentaires

oups a posté le 06 mars 2024 à 14h47

Pascal Gastien est un homme ouvert sur les autres, calme, inspirant sur sa gestion et le respect qu'il a des gens avec qui il travaille. Tenter ce défi de décider à deux est pour lui une opportunité d'apprendre. je partage, merci PG pour tout

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Adrien63 a posté le 05 mars 2024 à 15h58

fade sans saveur la réaction de gastien , ce club marche de travers communication réseaux sociaux hors sujet, équipementier de seconde zone, sponsor inconnu , regarder les sponsors du paris fc méme en ligue 2 y a pas photo . Ce club ne peut perdurer en l'état, impossible

google 42631888214 a répondu le 06 mars 2024 à 15h38 Le stade abbé Deschamps d'une capacité de 17 924 places est vieillissant dernière rénovation en 2015, j'y suis allé plusieurs fois notamment la saison dernière, Le nouveau stade Montpied n'aura rien à envier à celui d'Auxerre loin de là bcp plus moderne que celui d'Auxerre. Celui d'Auxerre est un stade de seconde zone contrairement à ceux de Caen, Guingamp ou Le Havre d'une capacité à peu près identique.

lolo 36 a répondu le 06 mars 2024 à 09h25 Adrien 63 parle des sponsors à 2 reprises. Non! Donc je réagis sur ce point. Et je maintiens, Clermont-Ferrand ne fait pas rêver le Bahrain ou Vinci donc on a un sponsor de seconde zone. Adrien dit que le club ne peut perdurer en l'état, il a raison et je rajoute le point du stade car même avec l'agrandissement ce sera là encore un stade de seconde zone. Derrière Auxerre par exemple. Chercher l'erreur!

Google426317 a répondu le 05 mars 2024 à 19h20 Lolo 36 tu racontes n'importe quoi tu mélanges tout et tu as rien compris du commentaire de Adrien63.

lolo36 a répondu le 05 mars 2024 à 17h44 C'est Paris et ce n'est pas Clermont. Quoi qu'on en pense ça joue et soyez sur que si Michelin n’était pas implanté à Clermont et que l'ASM ne soit pas issue de l'entreprise nourricière pas sur que les "gros" sponsors se bousculeraient. Le demi stade qui n'en sera qu'un 3/4 en 2025 ne plaide pas en notre faveur non plus et ça il faudrait l'expliquer aux pingres qui se plaignent de l'investissement de la mairie. On n'a rien sans rien, à vouloir toujours faire à l'économie au final on a ce qu'on mérite.

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