Parce qu'on ne refait jamais l'Histoire, pas plus qu'on ne peut changer une virgule du passé, les regrets sont par définition superflus. Du coup, avant qu'il ne soit trop tard, on ne saurait trop conseiller à Aurillac de se jeter à corps perdu dans la bataille de Volvic pour au moins pouvoir se regarder dans la glace quand les 90 minutes les plus importantes de sa saison, peut-être même de son existence, se seront écoulées.
Après, il sera trop tard. Il sera trop tard pour analyser, décortiquer le pourquoi du comment ! Ce samedi soir, seul le résultat aura une valeur. Ce samedi soir, les troupes de Freddy Morel n'auront qu'un devoir : se dépouiller, grimper aux arbres, se jeter par les murs, en résumé se faire violence pour éviter le crash et sauver ce club septuagénaire d'une relégation qui, deux ans après la précédente, aurait cette fois des conséquences que personne n'a encore imaginées, dont personne n'ose encore parler.
Toujours son destin en main
Dans sa situation si proche du précipice, Aurillac dispose toujours du privilège de détenir son avenir au bout de ses godasses. Il doit gagner les deux matchs restant au programme pour être sûr et certain de renouveler son bail. Là où l'affaire se complique, c'est que Volvic est confronté au même impératif. Une odeur de soufre enveloppera ainsi le coquet stade Michel-Champleboux, un contexte singulier où les faveurs seront données aux plus solides, aux plus vaillants, aux plus combatifs, aux plus courageux.
Une occasion de plus de vérifier ce que les Cantalous ont sous le capot. Du cœur et des tripes ? Du tempérament, du caractère, de la fierté, de l'orgueil ? Et, un peu, beaucoup de méthode qui peut s'assimiler à de l'expérience au moment de bonifier les temps forts et de bien traverser les temps faibles, un exercice rarement maîtrisé. Une chose est sûre, il sera indispensable de transpirer à grosses gouttes de valeurs vertueuses, de se mettre minable pour donner au collectif des chances d'atteindre son objectif.
Aurillac en est-il capable chez de vaillants Carriers qui menaient 3 buts à 1 à Baradel le 17 mars dernier avant de se faire remonter (3-3) ? Volvic a gagné cinq matchs à la maison (23 buts marqués, 15 encaissés), enregistré deux nuls, perdu trois fois.
Pour voir son étoile encore briller en R1, Aurillac doit imiter Domérat, Saint-Flour, Montluçon, a minima les réserves de Chamalières et du Puy et surtout ne pas perdre. Pour faire de son dernier rendez-vous dans quinze jours au pied du puy Courny face au Velay FC autre chose qu'une cérémonie d'adieu.
En attendant, Romud (épaule) est forfait pendant que Dione et Eduardo sont de retour pour relever ce très gros défi.
Le groupe d'Aurillac :
Thioub ; Léoty, Isserte, Leybros, Leymonie, Serre, Fabre, Eduardo, Costa, Dione, Meyniel, Da Silva, Sebti, Bah, Manau, Cazaux.
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